Les 13 et 14 février 2017, Jean-François Mayer se trouvait à Valpré, près de Lyon, à l’invitation du Vicariat épiscopal de la partie francophone du canton de Fribourg. Une centaine d’agents pastoraux (prêtres, diacres et laïcs) y étaient en effet rassemblés pour leur session de formation annuelle.
Le directeur de l’Institut Religioscope avait pour tâche de présenter son analyse et ses réflexions sur le sondage mené en octobre-novembre 2016 pour connaître les sentiments et attentes de la population (pratiquante ou non) face à l’Église catholique romaine dans le canton. Comme cela a déjà été mentionné, Jean-François Mayer participe au groupe de travail qui s’est chargé de l’accompagnement de ce sondage et de l’analyse de ses résultats.
L’intervention a relevé plusieurs points pouvant retenir l’attention et stimuler la réflexion des assistants pastoraux. La présentation s’est en outre efforcée de replacer les résultats dans la perspective des études sociologiques récentes sur les croyances et pratiques religieuses en Suisse ainsi que sur les profils proposés par les chercheurs. L’individualisation des croyances est une réalité et satisfait nombre de personnes, mais la croyance totalement individualisée pourrait connaître aussi ses limites, a noté Jean-François Mayer.
« Les tendances de fond de la sécularisation ne vont pas disparaître, et le taux de pratique va très probablement baisser un peu plus, de même que le nombre de personnes sans confession augmentera encore. Un décrochement rapide conduisant à une forte diminution du nombre de fidèles dans une période relativement courte est un scénario possible. Mais il n’est pas écrit d’avance. »