Sur le thème « Religion, coopération et conflit dans des sociétés diversifiées », le 34e Congrès de la Société internationale de sociologie des religions s’est déroulé à l’Université de Lausanne du 4 au 7 juillet 2017, attirant plusieurs centaines de participants du monde entier.
Très efficacement organisé, ce rassemblement international a vu se succéder de nombreuses sessions parallèles durant quatre jours, sur une grande variété de sujets. Chaque jour s’est tenue également une session plénière. À l’occasion de la première d’entre elles, Jean-François Mayer, directeur de l’Institut Religioscope, avait été invité par les organisateurs à parler sur la question de l’interdiction de la construction de minarets en Suisse à l’occasion d’un vote populaire en novembre 2009. Comme on le sait, cette année-là, l’Institut Religioscope avait prêté une attention soutenue à ces débats et publié un livre (Les Minarets de la discorde), traduit par la suite en plusieurs autres langues (anglais, espagnol, arabe et ourdou). Auteur d’un article de référence sur ce sujet (« A country without minarets : analysis of the background and meaning of the Swiss vote of 29 November 2009 », Religion, 41/1, mars 2011, pp. 11-28), Jean-François Mayer a prononcé à Lausanne une intervention intitulée « Pas de minarets au paradis ! Le vote suisse du 29 novembre 2009 et la “question islamique” en Europe ». Une version revue et augmentée de cette intervention sera publiée dans la revue internationale de sociologie des religions Social Compass.
En outre, Jean-François Mayer a présidé le jour suivant une session de discussion sur le rapport Religion and Education around the World, publié en 2016 par le Pew Research Center. Après avoir écouté l’un des auteurs du rapport, Conrad Hackett, plusieurs chercheurs ont présenté leurs commentaires et critiques dans le cadre d’un débat éclairant et constructif : David Voas (University College London), Nicolette Manglos-Weber (Kansas State University), Chaeyoon Lim (Université of Wisconsin-Madison) et Matthias Koenig (Université de Göttingen).